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La parabole de l’avion et de l’oiseau pour comprendre l'IA

L'intelligence artificielle défie l’humain comme l’avion l’oiseau. Mais ce n'est pas la fin de l'histoire. Par Xavier Comtesse, Giorgio Pauletto et Pascal Eichenberger



«Les avions et les oiseaux volent tous les deux dans les airs, mais en exploitant des principes différents de l’aérodynamique en raison de leurs structures et de leurs modes de propulsion distincts.»

Les avions et les oiseaux volent tous les deux dans les airs, mais en exploitant des principes différents de l’aérodynamique en raison de leurs structures et de leurs modes de propulsion distincts. Les oiseaux utilisent principalement leurs ailes pour générer de la portance en exploitant la forme de leurs ailes, en ajustant l’angle d’attaque et en battant leurs ailes de manière rythmique pour créer une poussée vers le haut. 


Les avions, en revanche, utilisent des moteurs pour générer de la poussée et des ailes fixes pour générer de la portance. Ils exploitent les profils aérodynamiques de leurs ailes et ajustent les gouvernes pour contrôler le vol. Les avions utilisent également des gouvernes supplémentaires telles que les ailerons, les gouvernails de direction et les volets pour contrôler le mouvement dans les trois dimensions.


La différence entre «avions et oiseaux» est-elle une bonne analogie pour différencier intelligence artificielle de l’intelligence humaine?


Les avions et les oiseaux volent tous les deux, disions-nous, de manière différente; de même l’intelligence artificielle et l’intelligence humaine sont toutes deux capables de traiter des informations et de résoudre des problèmes, mais elles le font aussi de façon bien distincte.

L’IA peut ainsi être très performante dans des domaines spécifiques et effectuer des tâches complexes de manière efficace et rapide

L’intelligence artificielle, en utilisant des algorithmes et des programmes informatiques pour traiter des données et accomplir des tâches spécifiques, s’exécute à la vitesse de la lumière. Comme un avion, l’IA peut ainsi être très performante dans des domaines spécifiques et effectuer des tâches complexes de manière efficace et rapide.


L’intelligence humaine, quant à elle, est le produit de milliards d’années d’évolution biologique et de développement social. Elle se distingue par la conscience, la créativité, l’empathie, et la capacité à s’adapter à des situations nouvelles et complexes de manière flexible. Tout comme un oiseau utilise son instinct, son expérience et son apprentissage pour voler, l’intelligence humaine est capable de résoudre une gamme infinie de problèmes de manière adaptable et contextuelle.

Cependant, la tentative de comparer les uns aux autres est grande. Ainsi l’IA défie l’humain comme l’avion l’oiseau. On parle de singularité lorsque l’on évoque le dépassement de l’homme par les machines dotées d’IA, mais comme pour les avions ce n’est que le dépassement de certaines capacités humaines qu’il faut envisager. Un avion n’est pas capable de se reproduire par exemple!


Il est important de noter que même si la singularité se produit dans certains domaines, cela ne signifie pas nécessairement que l’intelligence artificielle deviendra supérieure dans tous les aspects de l’intelligence humaine.


Certaines aptitudes humaines, telles que la conscience de soi, l’esprit critique, le lien aux autres et la compréhension émotionnelle, restent difficilement accessibles pour l’intelligence artificielle, du moins dans un avenir prévisible. Et c’est cela qui nous rend uniques en tant qu’humains!


PS. En mathématiques, une singularité, comme f (x) = 1/x en x = 0, désigne un point où une fonction devient indéfinie. En physique, cela réfère à des zones extrêmes, telles que les trous noirs, où les lois habituelles ne s’appliquent plus. En biologie, le terme peut symboliser des moments clés, tels que l’apparition d’homo sapiens, qui marquent une étape significative de l’évolution.


Par Xavier Comtesse, Giorgio Pauletto et Pascal Eichenberger pour l'AGEFI




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